samedi 4 septembre 2010

Tromper le silence

Il vente ce soir sur Montréal, d'un vent froid, d'un vent vivant, vivifiant, et les lumières sur la ville volent, virevoltent.

J'ai fait la file au Cinéma Beaubien. La charmante billetterie extérieure du cinéma Beaubien avec ses milles ampoules jaunes d'un temps qui fut. Le froid me traversait, nous maintenait en vie, mon kangourou gris et moi.

Je me suis payée le luxe d'un cinéma en solitaire pour tromper le silence des samedis soirs venteux, mais Dieu sait que le cinéma Beaubien n'a rien d'un grand théâtre... C'est mon salon, à vous aussi, à moi surtout, en moins intime, avec des vieux rideaux de velours bleu-défraichi... Ceux qui me connaissent savent que je n'aurais jamais osé le ''look velours bleu-défraichis'' dans mon vrai salon.

Je sors du cinéma encore sous le choc. Je n'ai pas assez de recul pour faire une critique digne de ce nom, pour rapporter intelligemment ce que j'ai vu ce soir...

Tout ce que je sais, c'est que Julie Hivon trompe le silence beaucoup mieux que moi. J'ai versé une larme, Suzanne Clément et Maxime Dumontier m'ont renversée... Littéralement...

Et j'ai marché sur Beaubien, me laissant imprégner par les bruits de la ville, après ce film où les silences sont pesants, douloureux parfois, troublants surtout... J'ai laisser Montréal rompre le silence, laisser le vent bercer mes larmes, glacer mon esprit... Il y avait la pluie aussi, sur mon visage... Souvenirs récents, souvenirs d'un autre âge...

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