dimanche 31 mai 2009

Question 1

Pourquoi arrive-je à écrire uniquement quand je broie du noir???

Je suis l'oeuvre et Pablo est l'artiste.


Weeping Woman, Pablo Picasso

Aujourd'hui, je me sens comme cette malheureuse créature de Pablo. Je sens l'angoisse qui gruge ma gorge comme elle se gruge les ongles. Je suis une grugeuse de sentiments. Je refoule à m'en étouffer, à en devenir bleue... Comme cette dame...

Qui a dit: «Je suis l'œuvre et je suis l'artiste»?, je ne m'en rappelle plus. Il avait tord. Je suis l'oeuvre, mais Pablo est artiste. Il voit en moi mieux que moi même. Je ne connais pas grand chose à l'art, mais j'ai vu à travers cette toile un terrifiant reflet de ma réalité.

samedi 23 mai 2009

Rêver mieux...

http://www.terreinconnue.net/Galeries_img/Univers_5/L_enfant_reveur.jpg


Hier, j'ai fait un rêve, de ceux qui troubles. J'ai fait un rêve, de ceux qui font du bien.

Les rêves sont souvent le pâle reflet d'une réalité qui nous échappe. Mes rêves à moi sont généralement insupportables, ma vie passablement désastreuse.

Mais hier, j'ai fait un rêve qui s'écarte de cette réalité, un de ceux qui nous font croire que demain existe. Je me suis quand même réveillée en sursaut et, aujourd'hui, j'ai quand même de la difficulté à m'habiller. J'ai étrangement le goût de me rouler dans mes couvertes et d'attendre. Peut-on faire un rêve si doux plus d'une fois? Un tel rêve peut-il devenir réalité?



samedi 16 mai 2009

Samedi et après...

J'ai les bleus. Plus j'obtiens de réponse à mes questions et plus je me questionne, mais c'est un peu ça la vie non?

Et toi, tu cours après la mort... Ça me trouble.

Plus je me questionne à ton sujet et plus je me sens libre. La pluie à noyer la douleur qui m'enveloppait, je sors de ma torpeur. Est-ce que c'est ça la vie aussi? Ou c'est le printemps, les fleurs qui explosent, les bourgeons qui n'en finissent plus de devenir des feuilles... Cliché? Très...

J'ai fait mon ménage du printemps, j'ai répondu à mon répondeur... Ça me trouble.

Tout ce ça qui me trouble impose un après et pour l'instant après c'est le vide total. Ce ça me trouble donc drôlement plus.

Si ce ça, c'est la vie, la vie vraie, après ça c'est quoi?

lundi 11 mai 2009

Shopping 101: L'Achat d'un ami garantie à vie!

J'ai l'impression que l'amitié est rendue un bien de consommation. On magasine les amis comme on magasine une nouvelle robe ou comme on fait l'épicerie. Quand ils deviennent trop compliqués à comprendre, on les change pour un modèle plus récent. La chicane n'existe plus, on n'a pas le temps ni l'énergie pour les disputes... À quoi bon après tout?

J'ai la solution à vos problèmes de péremption amicale: Moi.

Je crois en l'amitié (t'as frissonné, je sais, c'est pire à lire que de lire: «Je crois en Dieu», ça sonne aussi fanatique, non?!), j'ai le goût de me battre pour sauvegarder la relation que j'ai avec les gens qui m'entourent, relation qui n'est naturellement pas parfaite et qui mérite parfois certaines mise au point... Ce n'est pas facile d'être mon ami et j'en suis parfaitement consciente, je sais aussi qu'il faudrait que j'écrive ici un ''Mais'' & que j'essaie de me justifier du comment du pourquoi mon amitié, même si elle est parfois difficile à vivre, est assez importante pour tenter de la préserver, mais (il sort plus loin et pour une autre raison) je crois que l'amitié perd son essence même au moment où l'on tente de la justifier.

Je suis tannée de tourner le dos à mes amis X afin de me rapprocher de mes amis Y pour mieux changer d'idée et m'entourer de Z.

Mais je suis relativement impuissante quand Y ne retourne plus mes appels parce qu'il me trouve anormalement X depuis qu'il couche avec Z...

Une change, j'ai Facebook pour me faire croire que tout cette soupe est complètement digeste.





vendredi 1 mai 2009

Analyse Multiniveau

Je suis un être social, à ne pas confondre avec sociable, car parfois, même si elle m'est nécessaire, la société m'agresse. J'ai toutefois besoin de la société qui m'entoure, je fais partie d'elle, elle fait partie de moi. Je suis donc sociale non?

Même si je ne suis pas proche de ma famille comme je le devrais, j'ai besoin d'elle. J'ai besoin de la stabilité qu'elle m'apporte. Maman, je n'aurais pas dû te cacher tout ce que je suis, j'aurais dû te parler de mes échecs; tu aurais compris mes craintes. J'aurais dû te demander conseil; j'aurais appris de tes erreurs. Papa, comprendrez-vous, maman et toi, à quel point j'ai essayé de vous éviter de souffrir de mes frasques nombreuses? Ma sœur, je t'aime, même si je sais que parfois ça ne suffi pas, je t'aime et je suis plus derrière toi que tu ne le penses, je crois en toi plus qu'en moi-même en fait et je sais que tu sauras, à ta façon, transformer un jour tes faiblesses en de belles réussites. Être sociale ne veut pas dire savoir communiquer. Être sociale veut dire avoir besoin de vous qui me servez de racines, d'ancrage dans ce monde où tout est à la dérive.

Alors que je suis proche de mes amis, ils sont, pour la plupart, physiquement loin de moi. Éparpillés aux quatre coins de mon univers, ils sont ma richesse, ma force vitale. Grâce à eux, je peux me laisser bercer par le vent et je sais que je ne tomberai pas puisqu'ils me supportent et ce, dans tous les sens du terme. J'ai besoin de leur présence, de leur contact, leur distance me rend toutefois moins tolérante aux difficultés qui croisent mon chemin.

Par contre, il faut bien s'entendre, je suis un être avant tout. Je respire par moi-même, j'ai des connaissances, une intelligence, des émotions qui font de moi quelqu'un d'unique. Je suis unique. J'aime. Je suis unique, redit-le encore... Je suis unique... Je ne suis pas que membre d'une société, je suis aussi, sans elle, je suis moins forte, moins stable, mais je suis quand même.

Aujourd'hui, je suis heureuse d'Être.

J'essaie de comprendre qui je suis, je m'analyse et je constate que je suis autre chose que cette masse corporelle qui pense, mange et qui dort. Je suis aussi une part de vous et c'est un grand honneur pour moi. Vous êtes une part de moi, alléluia.

@ J. : J'ai utilisé le titre que tu m'as si intelligemment servi sur un plateau d'argent, pour parler de moi, de toi, de nous... Merci pour l'inspiration!