dimanche 26 avril 2009

Mon Amie

Mon amie,

Je m'ennuie.
Je ne sais pas comment te le dire sans te faire de la peine.
Je sais que ce que tu vis est difficile et je me sens impuissante face à ta tristesse.
Je ne me sens pas digne de notre amitié.

En même temps,
Je me sens mise à l'écart, abandonnée voire.

Je m'excuse. Je m'excuse de ne pas être à la hauteur, je m'excuse de ne penser qu'à moi et à mon ennui de toi, je m'excuse de ne pas être plus forte... Je m'excuse de mes défauts, de mes débordements, je pleure notre amitié alors qu'elle n'est probablement même pas loin d'être finie... Je m'excuse de mes excuses.

Je m'ennuie mon amie.
J'ai peur de te perdre mon amie.
Mais je me connais, je ne me battrai pas.
Je me connais, je vais laisser les choses aller et c'est cela surtout qui me fait pleurer...

mardi 21 avril 2009

Page Blanche

La page blanche est en soi une forme de vide et aujourd'hui, je me sens drôlement remplie de ce vide. Il me noue l'estomac, me donne la fièvre, m'épuise...

J'avais oublié les fins de session, les mots qui remplissent ma tête, mais restent à l'état de pensées et ne se concrétisent sur mon écran...

Qu'est-ce qui m'a pris de retourner à l'école? J'ai la tête en panne, je me sens nulle, zéro motivation.







Il n'y a plus d'abonné au numéro que vous avez composé........ bibibibi....

samedi 18 avril 2009

Au Hasard des lectures

Ce matin, plutôt que de faire tout ce que ma longue liste de choses à faire contient, je pratiquais mon sport préféré, la procrastination tout en lisant Petits Crimes conjugaux d'Éric-Emmanuel Schmitt et en buvant un thé aux litchis. Je suis tombée sur une phrase qui me conforte dans mon idée de tenir tête à mon ami et de ne pas consulter: la société est surmédicalisée.

« Tu as une théorie: notre époque est devenue tellement douillette qu'elle tente de médicaliser la conscience mais elle ne parviendra pas à nous guérir d'être des hommes.»

En tant qu'être humain, je dois apprendre à gérer mes angoisses par moi-même afin de réussir à profiter pleinement de la vie. Je ne veux pas que des petites pilules viennent contrefaire l'idée que je me fais de cette dernière. Je veux rester dans la réalité.

Aussi étrange que cela puisse paraître, cette pièce reflétait plusieurs aspects de ma vie passée. Pour Schmitt, l'homme lâche est celui qui reste avec sa femme par peur de la solitude, du changement, de l'inconnu... Faut-il du courage pour claquer la porte sans un au revoir? Peut-être. Pour appeler quelqu'un après tant d'années et avouer son erreur, demander pardon? Probablement.

Je me console en lisant les fictions des autres, elles m'aident à comprendre ma réalité douce-amère.

vendredi 17 avril 2009

Confidence entre vous et moi

J'ai finalement effacé le message qui encrassait mon répondeur...
Merci J.

Les Femmes seraient toutes dépressives


Frau vor untergehender Sonne, Friedrich


Je n'ai pas l'intention de m'étendre sur une chaise de docteur. Je n'ai pas l'intention de me plaindre de mon sort devant un psychologue soit complètement blasé soit trop zélé. Mes réactions sont totalement normales vue la situation que je vis: le gars qui m'a laissé voilà déjà 6 ans et demi en disparaissant sans donner de raisons, m'a laissé un message sur mon répondeur récemment pour s'excuser. Je suis un être équilibré qui peut-être vient de prendre une petite dégelée, mais je ne suis pas folle. Les femmes ont des sauts d'humeur, des émotions, des montées hormonales et j'aimerais le faire comprendre à un ami, mais je ne trouve pas les mots. Il m'a dit cette semaine: «Tu es tellement intelligente, ça me désole que tu ne comprennes pas que tu as besoin de l'aide d'un spécialiste» ou quelque chose du genre...

Il y a des moments où vous devez comprendre que malgré leurs blessures passées, malgré leurs larmes constantes, les femmes ne sont pas toutes dues pour une prescription d'antidépresseurs. Il y a des moments dans la vie d'une femme que seule une autre femme ayant vécu une situation semblable peu comprendre... Ça me désole mon ami, mais malgré ton intelligence, tu ne pourras jamais m'aider à survivre à se genre de situation, ni toi, ni la chaise de ton psy.

Malgré tout, je t'aime et je suis touchée par l'intérêt que tu portes à mon bien-être.

Tellement touchée en fait que je t'ai écouté me vendre les charmes de la thérapie en sachant très bien qu'elle faisait peu, voire ne faisait pas partie des solutions envisagées par mon moi-même pour étancher la tristesse que R. a fait revivre dans mon cœur par son message.

Tellement touchée que j'écris un billet sur un blog dont tu ne connais pas l'existence afin de trouver les mots que j'utiliserais si je t'avais à mes côtés pour t'expliquer ce que je vis. Je souhaite que mon ami le hasard te berce jusqu'à mon texte, que tu le lises et que tu comprennes sans que j'aie à m'expliquer réellement parce qu'on le sait, au bal des non-dits, je fus autrefois proclamée reine.

Et la reine regarde le soleil se coucher sachant très bien que demain, il y en aura un autre...



dimanche 12 avril 2009

L'Envers du décor

Mon décor est à l'envers, je vis à l'envers du décor... Je fais la vaisselle avant de manger. Je dors dans un lit déshabillé. Mes vêtements sont usés. J'ai des jambes de grand-mère, des seins de matante... Je me fous d'hier, je pleure un passé lointain. Je me fous de demain, j'ai arrêté de vivre hier.


Je vis à l'envers, je marche à reculons. Je soupe le matin, je dors le jour... La nuit, je me balance au milieu de nulle part.

Je ne suis pas Alice, je n'ai sa force de caractère, je me perdrai probablement avant d'avoir retraversé le miroir...

vendredi 10 avril 2009

Le Bal des Non-Dit

Parce que personne ne dit rien.
Parce que tout le monde garde tout pour soi.
Parce que ça pourrait te faire de la peine, parce que tu as peur que je me fâche.
Parce qu'il préfère attendre qu'elle ne soit plus en colère, parce qu'elle préfère choisir le bon moment.
Parce que vous avez déjà attendu trop longtemps... À quoi bon maintenant?

J'ai mille conversations dans ma tête. J'ai mille déceptions dans mon cœur, mille venins, mille rancunes, mille tristesses...

J'irai au bal des non-dit et j'aurai mal... Mal d'avoir fermé ma grande gueule, mal d'avoir fermé mon cœur, ma porte, ma tête.... Trop petite dans ma grande robe de princesse, trop grosse pour une si belle robe de bal... Trop triste pour faire la fête, trop enivrée pour faire autrement...

Personne n'invitera personne à danser, parce qu'on ne parle pas au bal des non-dit.
Tout le monde boira son cocktail dans son coin, le silence sera déclaré roi du bal... Et, seule, en grande reine de la soirée, la musique chantera à tue-tête: le monde est à pleurer, l'amour est sans pitié...

dimanche 5 avril 2009

Les Ailes du désir

«Pouvoir simplement dire, comme un instant, je suis joyeuse, j'ai une histoire et je vais continuer à en avoir une.»





Magnifique poème d'une durée de 2h00. Magnifique poème gravé dans l'éternel. Moi qui n'y comprend rien à la poésie...

A voir donc: Les Ailes du Désir de Wim Wenders. Un mythe de Faust réinventé où un ange rêveur fait un pacte avec L'amour pour regagner un corps de mortel.

samedi 4 avril 2009

Mon Répondeur, toujours...

Je tourne en rond, assise dans mon salon. Le ciel pleure pour moi aujourd'hui. Moi, je n'ai plus la force de pleurer. Je n'ai toujours pas effacé le message qui hante mon répondeur, il est si irréel, si peu probable.

Je l'attendais ce message pourtant... Maintenant que je l'ai, je ne sais pas quoi en faire.

J'ai des excuses sur mon répondeur, un message que j'attends depuis plus de 5 ans. On me demande pardon, on me dit de passer à autre chose, de vivre ma vie, de tourner la page.

J'ai des excuses sur mon répondeur, j'attendais des explications. Tes excuses n'ont aucune valeur si elles ne sont pas justifiées. Pourquoi ce repentir soudain? Qu'est-ce qui t'arrive? J'ai peur pour toi. Les gens qui vont bien ne laissent pas de tels messages sur les répondeurs. Tu m'as quitté d'une manière lâche et tes excuses ne valent pas mieux.

J'aurais aimé avoir droit de répartie, j'aurais aimé avoir droit de te cracher au visage toute la douleur que je ressens après l'écoute de ton message. Il a ouvert des portes que je croyais pourtant avoir réussi à condamner.

Peut être, un jour, réussirons-nous à avoir cette conversation que je continue d'attendre. Pour l'instant, je te refuse le droit d'être pardonné. J'espère que tu comprends pourquoi.

jeudi 2 avril 2009

Random


Smooth, Rob Thomas & Carlos Santana

Je laisse le hasard choisir le prochain sujet de ma chronique, l'aléatoire hanter mon Blog.

Les hasards de ma vie sont trop peu réalistes pour être exhibés sur internet, tu ne me croirais pas. Me lis-tu seulement? Je parle seule, j'ai des statistiques à l'appui et Dieu connait la fiabilité d'une bonne vieille stat. Donc, pour toi peut-être mon premier lecteur, ma première lectrice, la voix «Oh my God» de Rob Thomas et la désormais célèbre guitare de mon ami Carlos.

Nombreuses sont les joies associées au concept de liste d'écoute et à celui de mode aléatoire; je te casse les oreilles avec du Santana dans le tapis.

Ça fait du bien non? Ça donne le goût de danser, danser entremêlés les uns aux autres...
C'est un souvenir de Cégep ce Santana, la chanson préférée de ma meilleure amie en fait. Quand je l'entend, je pense à elle. J'ai drôlement besoin d'elle aujourd'hui, mais elle est loin... Alors j'écoute nostalgiquement de la musique en me disant que ça va passer...

Ça finit toujours par passer non???
Et ce putain de hasard qui hante toujours mon répondeur...

mercredi 1 avril 2009

Seule

Je suis seule, funambule parmi les acrobates, je suis seule. J'ai un message sur mon répondeur, un message que je n'attendais plus, un message qui a traversé les années pour venir me gifler. Je suis seule malgré le répondeur.

Je virevolte sur un fil; les insomniaques s'amusent de ma danse. Je suis l'une des leurs maintenant, je suis leur sœur-sans-sommeil.

J'ai gardé un message sur mon répondeur, un message qui a traversé les années et que je n'ose plus effacer, profanation de mon temple-répondeur que je n'ose condamner. Je suis seule dans mon temple malgré le message.

Je glisse hors du fil; les insomniaques s'enorgueillissent de ma chute. Elle me rappelle à eux avec tant de grâce.

J'ai perdu l'équilibre une fois de plus...

Laissez-moi par terre, laissez-moi pleurer. Je ne suis plus funambule, je ne suis pas ballerine, je ne suis ni un ange, ni une fée. Aujourd'hui, je suis la solitude et la solitude, ça se vie aplati sur un plancher.