lundi 29 juin 2009

Le vide

«Je sentais la lourde légerté du vide qui pesait sur ma vie.» Kundera, La Plaisanterie

Dans notre société, le vide est non-seulement omniprésent, il est aussi en vogue, utilisé à toutes les sauces, il est la saveur du mois. Les médias l'acclament, le peuple en redemande et moi, il continue à me tourmenter, à me hanter.

Le vide, par son caractère endémique, est un cancer qui hante notre société. Il nous habite. Tout le monde me casse les oreilles avec ce vide qui saccage ma vie.

Au cinéma: «Méfiez-vous du vide», Chronique d'un scandale
En librairie: Le Vide, Patrick Sénécal
Chez votre disquaire: « Le vide, je vais le remplir de bon ou de mauvais souvenir. Le vide, je veux le remplir avant que mon âme s'assèche et que je craque.» Ariane Moffat, Je Veux tout


Sans cesse, je travaille à trouver un moyen de combler ce vide. Ma dernière tentative: un blog. Qui aurait dit que je bloguerais avec autant d'enthousiasme, avec autant d'appétit, de fougue... Et avec si peu de lecteurs...

Merci à mes fidèles deux amis et demi...
Je me sens moins vide grâce à votre présence.

dimanche 28 juin 2009

Up

Pour mettre un sourire dans votre été...

Film vraiment magique!!!



Merci à mon amie M. pour les nombreux beaux fou-rires.

lundi 22 juin 2009

Die Sehnsucht der Veronika Voss de Fassbinder




Ich bin Veronika Voss. J'ai été actrice. Je suis maintenant prisonnière de ma cage d'or, dépendante de mon passé, de mon médecin, de ma morphine. J'ai été Frau Voss, la grande actrice; maintenant, je ne suis que Veronika.

Certains souvenirs nous hantent d'autres nous tuent. Les souvenirs de Veronika sont ceux d'une gloire déchue et Fassbinder a réussi à nous faire comprendre tout la détresse du personnage avec ses jeux de lumières et ses tons sur tons totalement magnifiques. Ont-ils vraiment existé, les souvenirs de Véronika ou font-ils parti de ses délires? Troublant.

Je me répète, je sais, mais je ne suis pas critique... À voir quand même!

Ich bin nur Ode et je viens de terminer un film. Je ne suis pas actrice, mes souvenirs à moi sont peuplés d'échecs et je n'ai pas besoin de drogue pour les laissés derrière moi. Ils sont bien réels, mais font partis de mon passé et j'essaie non pas de les oublier, de les chasser, mais plutôt de les percevoir autrement afin de canaliser mes énergies pour profiter du moment présent.

Gloire a Horace: « Carpe Diem».
Et demain, je serai à Londres...

dimanche 21 juin 2009

C'est l'été!!!

Journée de celles où l'on se sent bien. J'ai le goût de profiter du temps qui passe, de lire, de manger, d'écrire... J'ai le goût égocentrique de n'être que moi pour moi.

Mon voisin déménage, ça fait du bruit, mais ce n'est pas grave...

J'aime ce type de journée où rien ne peut m'arriver.
Je suis maîtresse du temps, de l'espace et mon pied va presque assez bien pour que je puisse faire du lip sing devant le miroir de ma chambre en dansant dans le vide sur du Michael Jackson, du vieux Madonna ou tout autre musique qui ne s'écoute que seule devant un miroir volume au fond...

Aujourd'hui tout est simple, tout est beau, c'est l'été!!!





Parfois, faire le vide fait du bien.

lundi 15 juin 2009

Amener mon pied à l'autre bout de la Terre...

et crier plus fort que le tonnerre:« Je vais aller plus loin encore.»

Ça fait du bien parfois de prendre un rêve pour la réalité...

dimanche 14 juin 2009

Prendre mon pied

J'ai mal au pied, je me suis blessée, j'ai fait un vol plané et j'ai planté au pied d'un nain: concasse? Très. Douloureux? En effet.

Je ne suis pas de bon pied, j'ai le pied brisé, un fragment d'os est aller se promener... Ça pique, ça brûle, ça fait chier aussi un peu:

  • parce que mon état physique reflète mon état mental, je me sens pieds et points liés, je me sens perdue, va-nu-pied.

  • parce que je me suis mis les pieds dans les plats, je me sens coincée dans une situation contre mon gré.
Depuis une semaine, mes amis me font des blagues de nain pour me réconforter, et moi je suis bête comme mes pieds. J'aimerais que quelqu'un m'enlève une épine du pied, me prenne dans ses bras et me sorte de cette sordide situation sans que j'aie à y penser. Je suis due aussi pour prendre mon pied, pour juste avoir du plaisir un peu.

Je prend trop ce que les gens me disent au pied de la lettre, je m'attache ce boulet au pied et je le traîne avec moi de ma tête jusque dans mes pieds qui, au lieu de danser, trébuchent.

En espérant que demain je puisse me lever du bon pied, pour éventuellement réussir à me remettre sur pied et à prendre mon pied...



jeudi 11 juin 2009

La Tache


Mon ami B. m'a conseillé une lecture: La Tache, de Philip Roth.

Je n'ai pas un grand talent de critique, mais ce livre est une œuvre époustouflante. Les personnages de Roth sont des êtres d'une telle complexité. Wow!



Je n'ai pas de mots, je prends ceux de quelqu'un d'autre, mais ce n'est pas parce que je manque de vocabulaire ou parce que je n'ai pas d'opinion. C'est plutôt parce que je ne me suis pas encore détachée du rapport que j'ai eu avec ce livre au fil des jours. Je tenais quand même à vous faire part de mon enchantement par rapport à cette lecture.

Vous l'avez lu? Courez chez votre libraire...

Un jour, j'ajouterai un commentaire plus convaincant, je suis désolée, je suis sous le choc...

Bonne lecture!!!

samedi 6 juin 2009

Reproches

J'ai reproché à J. de passer trop de temps à s'analyser. Ce reproche est totalement contradictoire avec ce que je fais ici depuis quelques temps déjà: je sur-analyse les analyses de mes analyses.

Je devrais reprocher à V. de ne pas se rendre compte de toute la méchanceté et de tout l'hypocrisie de son ex, mais l'amitié a ces limites et je ne veux pas m'interposer entre eux. Le temps, mon guide, arrangera les choses. On ne peut pas être si vil et gagner indéfiniment.

Je voudrais reprocher à l'ex de ne pas s'apercevoir qu'il n'a pas la science infuse et qu'il a tord en ce moment d'agir ainsi avec tant de haine, mais mon amitié pour V. n'a pas de limite et je préfère rester civil et tenir ma langue que de la blesser par ricochet.

Je me reprocherai un jour mon inertie, mes angoisses inutiles, ma tendance à tout laisser aller, à me fier au temps qui, quoi que l'on raconte, n'arrange pas toujours les choses. Je me reprocherai d'en avoir laissé filer un, d'avoir pris l'autre pour acquis...

Dans un monde sans reproche, je serais en train de prendre un bain de soleil sans crème protectrice, de respirer l'air pure, endormie dans mon hamac. Dans un monde sans reproche, je serais innocente, non-coupable, de tous ces actes manqués qui dictent aujourd'hui ma destiné.