vendredi 17 avril 2009

Les Femmes seraient toutes dépressives


Frau vor untergehender Sonne, Friedrich


Je n'ai pas l'intention de m'étendre sur une chaise de docteur. Je n'ai pas l'intention de me plaindre de mon sort devant un psychologue soit complètement blasé soit trop zélé. Mes réactions sont totalement normales vue la situation que je vis: le gars qui m'a laissé voilà déjà 6 ans et demi en disparaissant sans donner de raisons, m'a laissé un message sur mon répondeur récemment pour s'excuser. Je suis un être équilibré qui peut-être vient de prendre une petite dégelée, mais je ne suis pas folle. Les femmes ont des sauts d'humeur, des émotions, des montées hormonales et j'aimerais le faire comprendre à un ami, mais je ne trouve pas les mots. Il m'a dit cette semaine: «Tu es tellement intelligente, ça me désole que tu ne comprennes pas que tu as besoin de l'aide d'un spécialiste» ou quelque chose du genre...

Il y a des moments où vous devez comprendre que malgré leurs blessures passées, malgré leurs larmes constantes, les femmes ne sont pas toutes dues pour une prescription d'antidépresseurs. Il y a des moments dans la vie d'une femme que seule une autre femme ayant vécu une situation semblable peu comprendre... Ça me désole mon ami, mais malgré ton intelligence, tu ne pourras jamais m'aider à survivre à se genre de situation, ni toi, ni la chaise de ton psy.

Malgré tout, je t'aime et je suis touchée par l'intérêt que tu portes à mon bien-être.

Tellement touchée en fait que je t'ai écouté me vendre les charmes de la thérapie en sachant très bien qu'elle faisait peu, voire ne faisait pas partie des solutions envisagées par mon moi-même pour étancher la tristesse que R. a fait revivre dans mon cœur par son message.

Tellement touchée que j'écris un billet sur un blog dont tu ne connais pas l'existence afin de trouver les mots que j'utiliserais si je t'avais à mes côtés pour t'expliquer ce que je vis. Je souhaite que mon ami le hasard te berce jusqu'à mon texte, que tu le lises et que tu comprennes sans que j'aie à m'expliquer réellement parce qu'on le sait, au bal des non-dits, je fus autrefois proclamée reine.

Et la reine regarde le soleil se coucher sachant très bien que demain, il y en aura un autre...



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